Aujourd’hui, nous passons en revue l’un des groupes que nous aimons le plus, notamment en ce qui concerne leurs concerts. À l’automne 2015, nous avons eu l’occasion de partir en tournée avec Erotic Market, un groupe français qui a immédiatement attiré notre attention.
Au début, nous avons vu un clip vidéo d’eux, qui en fait ressemblait presque à une vidéo érotique que l’on pourrait voir sur un site xxx français, plutôt qu’à un clip musical. Mais une fois que nous avons appris à connaître de plus en plus leur musique, alors nous avons immédiatement.
En fait, il semble qu’ils n’aient pas peur de se montrer tels qu’ils sont vraiment. Ils ont un grand sens de l’humour, une incroyable capacité d’improvisation et un très bon goût pour le bizarre. Leurs concerts sont pleins d’énergie, et ils sont totalement imprévisibles, même lorsqu’ils jouent des chansons déjà connues. Le public est également très attentif, et il n’y a pas de sièges vides dans la salle. C’est pourquoi nous les considérons comme l’un des groupes live les plus uniques de la planète.
Saisir la musique d’Erotic Market, c’est comme ce rêve étrange et pénétrant d’une musique inconnue qui n’est, à chaque fois, ni tout à fait la même ni une autre. C’est comme redire que la beauté est toujours étrange et qu’elle est la magnifique essence de l’authenticité. C’est le sentiment étrange et insaisissable de se souvenir de ces airs sans les connaître du tout, de reconnaître le rock garage vigoureux, la trituration lumineuse de l’électro, le groove du hip hop… Un mélange magique sans tabous ni stéréotypes, où l’essence charnelle d’une voix rivalise avec les attitudes rugueuses de la batterie et des claviers et où la douceur se heurte à une basse terrifiante.
C’est ainsi que nous pouvons le mieux décrire ce groupe. Mais il faut bien le dire, la grande force de l’Erotic Market est d’entretenir une véritable personnalité libre et exubérante qui lui est propre.
À cette époque, nous avons écrit ce qui suit en regardant leur performance en direct :
Le spectacle en direct est une expérience intense pour nous. Nous sommes devant un groupe de personnes qui attendent depuis des heures pour savoir ce qu’elles vont entendre. Et quand ça arrive, il n’y a aucun doute : la foule est en délire ! C’est pourquoi nous aimons partir en tournée avec ces gars-là. Ils savent comment vous faire sentir vivant. Leurs chansons sont pleines d’énergie, elles sont si bonnes que même si vous les écoutez encore et encore, vous ne pourrez jamais décrire ce que vous ressentez avec des mots. La seule chose que vous devez faire est d’essayer d’attraper chacune de leurs notes.
Leur premier album : Blahblahrians (automne 2015)
Certains critiques de leur premier album décrivent le groupe comme un bolide qui conçoit ses propres routes, filant devant des paysages illogiques, entre un érotisme sensuel et suggestif et un marché clair et clinquant. Un espace où l’on peut se sentir tour à tour pleinement dans et hors de ce monde. Une allégorie de la vie contemporaine qui nous fait souvent basculer de l’un à l’autre bout.
Quelques Blahblahriens, figures symboliques – contraction de Blah Blah, Warriors, et Barbarians – sont embarqués dans ce road trip. Tireurs d’élite de la parole non conventionnelle, ils brisent les codes, mordent la main qui les nourrit, critiquent sans être moralistes, car ils ont pleinement conscience d’appartenir à ce qu’ils censurent. Il ne faut pas les prendre pour des rebelles et des insoumis qui créent leur personnalité intrinsèquement en opposition à autre chose.
Les Blahblahriens sont à la fois dans et hors du tableau, donnant leur propre définition d’eux-mêmes, sans refuser un » système » dans son ensemble, mais prêts à en adapter les règles. Ils ne changent pas d’avis sur le temps. Ils acceptent simplement l’accident : ce créneau horaire où le but rencontre des circonstances imprévues pour générer un événement beau et sauvage qui semble figé car il ne dure que quelques secondes et que personne ne peut prédire ce qu’il va donner. Dans l’ensemble, ce sont des contrebandiers de la musique qui traversent les frontières des genres pour livrer leur propre dope après de nombreuses collisions probables.
